| Introduction|Histoire|Personnages|Analyse|Création
du film|Fiche
technique|Gulliver|
Après le succès de Nausicaä de la vallée du vent, Miyazaki et Takahata fondent leurs propres département de production et studio. Pourtant Tenku no Shiro no Laputa n'est pas la première production Ghibli, même si on associe à juste titre le film à la première création du studio, puisque Miyazaki l'a réalisé en son sein. | Influences Dans son livre Shuppatsuten, Miyazaki écrit : « le motif pour Laputa [...] est l'île flottant dans le ciel dans la troisième partie des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift ». Inspiré par de nombreuses sagas épiques, le scénario original du réalisateur offre cependant une alternative au futur de Swift et à notre passé en postulant un monde industriel entre la fin du 19ème et le début du 20ème, loin du niveau de technologie des îles volantes. Selon ses propres termes, Laputa a été écrit comme un "roman de science-fiction écrit à la fin du 19ème siècle." En outre, le côté aventure à grande échelle rappelle l'île au trésor, avec son héros et son héroïne tirés de leur vie tranquille par des forces extérieures hors de leur contrôle. Ils devront alors grandir, s'aguerrir, pour finalement prendre en main leur propre destinée. La compréhension qu'a Miyazaki des travailleurs ordinaires s'illustre dans son portrait sympathique d'une communauté minière pauvre mais chaleureuse et solidaire. Ce portrait est basé sur ses impressions lors de son voyage d'étude au Pays de Galles, en préparation au projet. L'influence de ce pays est une des influences majeures du film: "J'ai été au Pays de Galles au moment d'une grève des mineurs. J'étais très admiratif de la façon dont leurs syndicats se sont battus jusqu'au bout pour protéger leur travail, et j'ai voulu refléter la force de ces communautés dans mon film. J'ai vu tant de place avec des machineries abandonnées, des mines abandonnées -les usines étaient là mais sans travailleur. Cela m'a fait forte impression [...] J'ai pensé «quel dommage que cette industrie soit morte...». Mais d'un autre coté, on ne pouvait rien n'y faire." | Laputa, prochain Ghibli sur nos écran? Laputa n'a pas fait aussi bien que son successeur Nausicaä au box-office mais a depuis gagné son statut de film culte. Le film a été doublée en anglais par Carl Macek et a été bénéficié de quelques projections confidentielles ainsi qu'une diffusion sur la télévision britannique, mais des scènes ont été coupées. Le doublage, loin d'être enthousiasmant, a pourtant été inclus dans la Ghibli LD Box. | | | Dans le cadre de son accord avec Tokuma, Disney a décidé de refaire le doublage dans l'optique d'une prochaine exploitation à grande échelle. En effet, de tous les films de Miyazaki, les américains ont toujours pensé que celui qui pourrait avoir le plus de succès aux États-Unis serait Laputa. Car c'est une histoire d'aventures entre un garçon et une fille, qui se rapproche un peu des productions Disney. A cette occasion, Buena Vista a demandé à Hisaishi de combler les passages sans musique, mais Hisaishi, ne voulant pas se contenter de boucher des trous, a obtenu de recomposer la totalité de la bande-originale (ceci avec l'accord du studio, bien entendu). Un problème rencontré par les distributeurs américains est le nom "Laputa". En espagnol, le mot désigne la prostituée (pour rester poli!) et étant donné l'importance de la communauté hispanique aux États-Unis, on peut imaginer que beaucoup de parents hésiteraient à montrer le film à leurs enfants. Ainsi, il a été décidé la version anglaise du film s'appellerait tout simplement Castle in the sky. Tout est prêt pour une sortie en salle en Amérique et pourtant Buena Vista tarde. Au point qu'on commence à se demander si le chef-d'oeuvre de Miyazaki ne va pas directement être distribué en K7 et DVD... Ce serait une bien mauvaise nouvelle pour nous car cela hypothéquerait une sortie dans les cinémas européens. | Voir aussi : Art et technique 1 - 2 |