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Un public non exclusivement composé de fans d'animation FPI: Votre projet initial était de produire un film d'animation basé sur Fireball, un manga parlant d'ordinateurs et de pouvoirs surnaturels que vous avez écrit en 1979. Fireball aurait été un choix compréhensible pour un large public attendant un film dans la même veine qu'Akira, ne croyez-vous pas? OTOMO: C'est pour cette raison que j'ai décidé de ne pas le faire. Fireball était un manga inachevé, dont les morceaux existants ont été mis a jour dans Akira. FPI: Votre nouveau film semble viser un public plus âgé qu'Akira. OTOMO: C'est juste. Avant de démarrer la production, j'ai annoncé que le film ne devrait pas être réalisé exclusivement pour les fans d'animation japonaise. Je voulais toucher un public plus large. Bien que l'industrie du film japonaise semble ralentir ces derniers temps, il y eut une époque ou elle était a la pointe. Par exemple, les films provoquaient un engouement général. C'était ma volonté, être a la pointe. Je voulais faire ce que je veux librement, sans m'attacher a ce que pensent les fans d'animation. Même en choisissant la musique, j'ai commencé a réfléchir a qui faisait ce qu'il y a de plus intéressant. FPI: Parmi les trois histoires, je pense que Magnetic Rose et Stink Bomb sont proches de vos travaux précédents, mais Cannon Fodder me semble aller beaucoup plus loin. OTOMO: En considérant l'ensemble du film, je le perçois comme une histoire de fantasy sur l'espace et le Japon actuel. L'emploi du mot fantasy ne signifie pas qu'un dragon en armure doit apparaître. Le film dépeint une fantasy qui est mon propre univers. Et puisque je vais en plusieurs lieux, je peux tout autant en décrire certains qui sont vraiment loin. FPI: Et la distance parcourue m'a réellement surpris. Est-ce que l'idée de tourner l'histoire en un seul plan fait partie de votre idée d'aller loin? OTOMO: Mon point de départ était de peindre une atmosphère qui rappelle la Bande-Dessinée européenne. C'est en travaillant sur mon carnet de croquis que la possibilité de tourner en un seul plan m'est venu a l'esprit. Il n'est donc pas juste de dire que le concept du plan-séquence unique est venu en premier. FPI: La description des odeurs que vous faîtes dans Stink Bomb, par exemple, n'est possible qu'en animation et n'aurait jamais pu être faite en cinéma live. Etes-vous conscient de cela lorsque vous choisissez un sujet? OTOMO: Je ne peux pas dire que je ne le suis pas, mais ce n'est pas la première chose que j'ai en tête lorsque je fais un film. Souvent, lorsque je prends un verre avec de jeunes animateurs, nous commençons à discuter de ce que cela signifie de travailler en animation. Vu que nous allons rendre les images si réalistes, pourquoi ne pas faire plutôt un film live? Il n'y a pas de réponse correcte à cette question. C'est pourquoi la base de nos conversations est de continuer a travailler avec l'animation, mais en étant sùrs de pouvoir créer ce que nous voulons quand nous le voulons. FPI: Et quand vous pensez a ce que vous souhaitez créer, vous pensez souvent a ce que vous pouvez faire en terme d'alternative aux films live. OTOMO: On peut le dire. Je travaille avec les manga, l'animation, le cinéma live, et les différences me font toujours réfléchir. Chaque media a son charme, c'est pourquoi je pense que nous devrions cesser de ressasser comment faire une image dans un style plus manga ou plus réel. Nous devons pas nous sentir obliges de le faire des le début. FPI: Et l'animation vous offre des possibilités étendues. OTOMO: Tout fonctionne. Rien n'y est impossible.
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