The
World is saturated with sound. On
peut dire sans prendre de risque que la musique est le coeur de
cette série animé, un thème assez fort qu'on retrouve dans les 26
épisodes qui la compose. Episodes appelés par ailleurs "Mouvements",
qui tend à signifier que l'on a bel et bien affaire a une véritable
oeuvre symphonique peignant un monde ou la musique est devenue une
arme dévastatrice lorsqu'elle est manipulée par le bon chef
d'orchestre. Oui vous avez bien lu, dans le monde d'Ayato on se fait
la guerre à coup de symphonies, de sons, de notes bien poussées qui
peuvent anéantir au minimum une flotte de guerre et parfois
des villes entières. Effrayant si on ne savait pas que seuls
quelques élus pouvaient manipuler ces armes, Ayato en fait parti
malgré lui bien que paradoxalement il ne connaisse pas le solfège.
Encadré par un scientifique qui se qualifie de "traducteur de
musique" Ayato va devoir pousser la chansonnette a bord de son
Rahxephon (un robot géant ailé) pour vaincre ses ennemis.
Lorsqu'il
n'y'a pas de combat, les symphonies se succèdent tout même : Jouée
au violon ou au piano par l'énigmatique Quon, c'est un déluge de
sons harmonieux qui viennent caresser les tympans des membres de
Terra (et les nôtres) pendant les moments de répit que veut bien
nous laisser les Dolems (les armes des envahisseurs). Vous l'aurez
comprit, la réalisation sonore est on ne peut plus léchée et
travaillée, encore des OST qui vont s'arracher comme des petits
pains à la prochaine japan expo.
On va le répéter
encore une fois, la réalisation musicale de cette série est au top.
Et par bonheur la réalisation graphique suit bien. La qualité
visuelle est sans défaut et surtout égale d'un épisode à l'autre.
Pas de baisse de régime comme dans certains épisodes d'Hellsing,
Evangelion, ou Nadia qu'on croirait fait par des dessinateurs
intérimaires. Le visuel est sans accros, on suit les épisodes avec
plaisir, on sent l'animé de grande qualité, pas d'effet 3D mal
implémentés dans un décors 2D, un character design accrocheur : Tous
les protagonistes du manga, et je dis bien tous ont une identité
propre, on les sent animés d'une volonté propre. Aucun personnage
n'est en trop. Il n'y'a aucun faire valoir dans cet animé.
En
fait le point noir viendrait plus du coté scénaristique de cette
série. Si vous êtes un grand fan de Neon Genesis Evangelion vous
aurez l'impression de revoir un clone de votre animé fétiche. Eh oui
qu'on se le dise, Rahxephon a beaucoup repompé sur Evangelion,
certains plus gentils utiliseront le terme inspiré... A tort. On
voit a un moment le Xephon devenir fou furieux, incontrôlable par le
pilote et anéantir l'ennemi avec de grand coup de poings lancés
frénétiquement copiant plan pour plan la scène du berserk de l'Eva
01 des premiers épisodes de NGE. On a droit aussi à un épisode
"d'introspection psychologique LSD delirium dans une autre
dimension" du héro après avoir été gobé par l'ennemi : made in NGE
(L'épisode de la mer de Dirac). Un épisode de fugue ou le héro se
remet en question : toujours et encore made in NGE. On rajoute que
le héro de Rahxephon est hanté par les même dilemmes que Shinji le
héro de... NGE. Avec ça quelques traits de caractères pompés sur
quelques persos de NGE par exemple...
Une
jeune fille au cheveux roux qui vit sous le même toit que le
personnage principal,
violente et au caractère impossible qui lui en fait voir de toute
les couleurs avant de commencer à avoir le béguin pour lui : vous
avez dit Asuka de NGE? Elle s'appelle Megumi dans
Rahxephon. La liste est loiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin d'être exhaustive
croyez moi. Le fan d'Evangelion, le vrai, aura quelques excès de
rage en regardant cette série, mais qui passeront bien bien vite car
il faut le dire, plus les épisodes passent, plus Rahxephon se
détache de sa source d'inspiration pour devenir une oeuvre
complètement originale. |