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La réalisation quant a elle est du même niveau, en particulier les phases de souvenirs, pendant lesquelles on arrive presque a ressentir du malaise devant l'impuissance de ces hommes pris au piège dans les filets de la diva. Tout ceci fait de Magnetic Rose une perle au milieu de l'océan, qui mérite d'être vu pour elle-même, même dans le cas où les autres sketchs vous rebuteraient.
En fin de compte, on en arrive à se demander si le but de Stink Bomb n'était pas de nous faire passer un moment agréable après Magnetic Rose. Eh bien, si c'est le cas, on peut dire qu'il parvient a son but : la réalisation est très rapide, soutenue par une musique adaptée, et les catastrophes se succèdent à un rythme effrené sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Bien qu'un cran en dessous des deux autres sketchs, celui-ci nous fait passer un très bon moment.
En voyant cette societe toute entière devouée à l'effort de guerre, on ne peut que se poser des questions. En premier lieu : pourquoi cette guerre ? qui est l'ennemi ? Et surtout : y-a-t-il réellement un ennemi ? Des coups de canon sont bien tirés de temps à autres, mais jamais on se sait s'ils atteignent leur cible. Et il ne semble y avoir aucune riposte. Ne serait-ce pas que toute cette guerre n'est qu'une chimère, destinée à garder la foule sous-contrôle, ignorante de ce que font les dirigeants ? Après tout, quand le fils veut savoir qui est l'ennemi, son père lui dit qu'il comprendra quand il sera plus grand, excuse classique d'un père ne voulant pas avouer son ignorance. Par cet enfermement dans une réalite fictive, Cannon Fodder rejoint Magnetic Rose, bouclant la boucle créée par Memories. Dans ce sketch, Otomo à reussi à rendre logique l'existence d'une société absurbe, déprimante. Comme pour les autres sketchs, la musique et le graphisme sont ici pleinement exploités pour retranscrire l'atmosphère glauque de Canon Fodder. En somme, un sketch difficile à aborder, mais que vous devez absolument voir si se poser des questions existentielles après un film ne vous donne pas des boutons. Avec cet anime, Katsuhiro Otomo nous démontre toute la puissance de l'animation sur le cinema Live : l'adjonction de graphismes bien particuliers et de musiques spécifiques a permis la création d'ambiances fortes qui viennent soutenir l'histoire sans la supplanter (au contraire de Seven par exemple, où l'atmosphère prend le pas sur l'histoire jusqu'à ce qu'arrive la scène finale). On avait déjà pu remarquer cela dans Tonari no Totoro (Mon Voisin Totoro) où les décors bucoliques et la musique créent un espace féérique, rendant du coup possible l'existence de Totoro. Ainsi faut-il voir Memories non seulement pour ses histoires captivantes et son animation sans faille, mais aussi pour son statut de film manifeste de l'animation japonaise.
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